Lorsque j’écoute un film sportif sur des équipes et des joueurs ayant réalisé des exploits hors du commun, peu importe le sport, je suis toujours émotif. Comme spectateur on voit le résultat, mais souvent on oublie le chemin parcouru pour en arriver là. Il faut avoir vécu au sein d’une équipe pour comprendre. Ce qui vient me chercher, ce sont les souvenirs, car je connais tout l’effort que cela demande. Le partisan assiste avec joie aux victoires de son équipe favorite. Mais derrière celles-ci il y a le courage, la détermination, la volonté, les sacrifices, l’esprit et la résilience. J’ai été entraîneur de hockey et de baseball de 1972 à 1994. Au hockey au début dans la catégorie Midget (15-16 ans), appelée aujourd’hui M18, ensuite novice (7-8 ans), appelée aujourd’hui M9, en passant par atome (9-10 ans), U11, et pee-wee (11-12 ans), U13. J’ai vécu 15 championnats à la tête de ces équipes : en saison régulière, en séries éliminatoires et dans les tournois. Elles étaient rarement la meilleure équipe, mais elles avaient cet ingrédient magique de jouer, justement, en équipe. Des souvenirs impérissables qui refont surface lorsque je regarde ces films sportifs. J’ai une immense gratitude envers ce que ces joueurs m’ont apporté: vivre intensément ces émotions, comme leurs parents d’ailleurs. Ça valait la peine, pour les joueurs, les entraîneurs et les parents de s’y investir. On n’oubliera jamais ces précieux moments qui forment les hommes et les femmes de demain.
